samedi 21 septembre 2013

wild boys wild fantsy wild boys wild destiny

Wild boys
wild fantasy
wild boys
wild destiny

Des manteaux de cuir comme ombres dans les rues
de la grande pomme
la bohème empeste dans les caniveaux
le rock'n rool est un virus
dans les veines de ces camés aux
cheveux gominés
qui ont oubliés la vitesse du vent -
rien d'autre ne compte que le prochain speed ball.

Wild boys
wild fantasy
wild boys
wild destiny

Les croix tracées au scotch sur les fenêtres des vieux buildings
indiquent leurs habitats : Pas de loyer, insalubre.
Là sur les par terre de vieux parquets
ils se livrent à des rêves désenchantés,
ivres de poésie, de peinture, de musique
de baise et d'amour éternel,
d'expériences sensorielles
chimiquement chargées.
Cultivé de la rue,
biberonné à la révolution instantanée
qu'offre les illusions
et l'ambition de la jeunesse
des mots déversés par milliers
pour oublier la faim, la misère
la maladie
la grande faucheuse
qui finira tôt ou tard par les rattraper.

Wild boys
wild fantasy
wild boys
wild destiny

Pour seul hymne,
le son des bottes de cuir armés de métal
dans les clubs délavés
empli de la musique du juke box
ou d'un obscur groupe de musique.
Pour champ de guerre
le bruit des verres qui claquent
sur le comptoir en bois,
le bruit des cendres de cigarette
qui se consument doucement
en grillant dans une vapeur orange vif.

Wild boys
wild fantasy
wild boys
wild destiny

Amants séraphins au sexe sombre
qu'ils combinent à la lumière illusoire de l'héroïne,
ils finissent enragés sur un matelas dégueulasse
rongé par les rats et les cafards,
mais qu'importe,
chacun à la bite de l'autre dans le cul
mais surtout
surtout
chacun a l'amour de l'autre pour un petit moment
de répit
dans cette vie de merde.
La sauvagerie finira dans la maladie
qui en a dévoré plus d'un
nausées, vertiges puis
pneumonie
tuberculose
puis leucémie
puis quatre lettres
qui ont massacré toute une génération
de
wild boys
wild fantsy
wild boys
wild destiny.

lundi 9 septembre 2013

Les chinoises de belleville

"Maïschaudmaïsmaïschaud"
répètent les vendeurs noirs à la sortie du métro,
presque comme un mantra.
Ça grouille, les sorties de métro vomissent des gens.
Les putes chinoises de Belleville vous jettent des regards
de harpies,
un vieux à lunette implore l'une d'elle de le suivre
mais elle le pourrie en chinois.
Elles sont assez laides,
vieilles et ridées
mais elles sont là,
elles attendent en fumant une cigarette
en discutant
attendant que quelqu'un les montent
dans une chambre miteuse
pour quelques sous -
elles sont là, le long des portes
commes des ombres
en chairs et en os
tout monde passe devant
avec le regard dupe,
elles font parti du paysage.
Certains se posent surement des questions
sur leur vie,
mais finalement ceux qui les respectent le plus
sont peut être ceux qui ont affaire à leurs services.

jeudi 5 septembre 2013

Mensonge

Dans ton petit studio
j'étais assis à la table en contreplaqué
qui s'écaillait sur les rebords.
Tu t'agitais devant mes yeux
en cherchant quelque chose.
Je te regardais sourieur
léger.
Alors tu m'as mis devant les yeux
une grande canette orange :
"Tiens c'est pour toi,
c'est de la bière au whisky.
Comme dans tes nouvelles
les personnages boivent du whisky
j'ai pensé que tu aimais ça"
Pas de chance,
je déteste le whisky.

Meringue

Je sortais du docteur
j'avais mal
tu m'avais gardé sur tes genoux
toute la consultation
serré très fort contre toi
t'as du avoir de la peine
à entendre mes larmes
à les supporter
et à la sortie tu m'as acheté une grosse meringue
rose bonbon
que j'ai croqué tout le chemin du retour -
ça je l'oublierai jamais.