samedi 5 décembre 2015

Le monde cruel n'a pas de prise sur l'amour, cet enfant des cieux

Je navigue dans les allées
des grands magasins
sans désir
sans pensée parasite
-j'ai abandonné mon travail-
et
quelle est cette impression de vide ?
mes mains sont las
et mon cœur est sec
l'ennui creuse
des sillons
dans mes envies
et anéanti
dans l’œuf
toute création.

Plutôt que ma propre personnalité
Je porte d'avantage
sur mon dos
le regard et l'approbation
des autres
             - certains comptent plus que d'autres -
mais disons qu'une certaine idée
de la normalité
assaille de doute mes convictions d'anti-conformisme
si bien que je ne sais plus très bien
ce qui est bon ou non pour moi
et j'ai l'art de m'entourer
des deux types de personne
pour flatter mon ego
schizophrène -
tout
tout m'épuise
mais rien plus
que
de ne pas être certain
d'être pleinement moi-même
d'être un salaud qui se ment
un tricheur et un imposteur -
donnez moi une route je la prendrais
donnez moi un autre chemin,
j'en changerais.

Mais avant tout cela
je dois être un talentueux magicien
car à force d'être transparent
les gens finissent par m'applaudir -
et le vrai drame est que leurs applaudissements
ne me donnent pas plus de contenance.

Et dans ma complainte
il y a toi,
qui frétille sur le lit en attendant un câlin,
il y a ton bonheur qui je fais exister pleinement,
le creux de ton cou qui sent bon le parfum
comme une clairière illuminée
dans les embruns du printemps.
Et tu souris
et je viens dans tes bras.
Personne ne pourra
me voler ces moments
personne ne viendra
y coller ses principes
ses idées, ses critiques
là dans tes bras
il n'y a que ta joie
qui compte
et tous les choix
seront justifiés et justifiables
pour ces moments avec toi.

Les oiseaux noirs

C'est une ligne noire
épurée dans le ciel
un trait d'encre
qui s'ondule
se plie et de déplie
dans des variations infinies.

La ligne s'étire
puis se referme
un cercle sombre
qui tourne sans fin
dans un mouvement
de grâce
que seul la nature
peut offrir.

Sans logique apparente
il est impossible de deviner
la forme suivante
on ne peut que se laisser guider -
notre regard est esclave
de la beauté.

La ligne continue
sans jamais se perdre
et la signature de ces oiseaux noirs
se dessine
à l'horizon.

mardi 17 novembre 2015

Petite fille des étoiles

Petite fille des étoiles
posée sur la terre -
à l'orée de mon cœur
tu sens
la menthe sauvage
et la vanille.

Et je te respire
comme un forcené
aussi loin que mon souffle
peut aller -
capturer l'essence de ta beauté
quitte à perdre le souffle
quitte à m'étouffer
quitte à mourir
dans tes bras de velours.

J'avais pour habitude
de ne pas croire
mais tes yeux m'ont crier
le contraire
ton sourire m'a contraint
à l'abandon

Flotter dans les arabesques
de ton sourire
et dans l'horizon j'ai dessiné
tant de cœur avec mes mains
milles et un cadres pour ton visage si doux
la lueur éternelle
d'un amour sans fin -
dans tes yeux brille
l'infinie.

Tu lisais jadis seul
sous la mansarde et voilà
que moi avec mes gros sabots
je suis venu habiter ton âme -
saltimbanque en peau de chagrin
cherchant remède à son spleen
tu a tendu ta main vers moi
et m'a invité
dans la ronde

Petite fille des étoiles
sans rien nous dire
les flocon d'une histoire
ont commencé à tomber
et par miracle ils ont éclos
pour donner naissance
à la neige de notre amour. 

A Carole

Les lucioles

Cœurs en friche
qui hurlent
entre les buildings
mais personne n'entend
les petites mélodies
de chacun -
il y a déjà tant à écouter
chez soi.

De la fenêtre l'on voit
les tours Montparnasse et Eiffel
le voile de nuit
s'étend à l'horizon
volent volent les ennuis
volent les avions
choses dans la nuit
lucioles
ou bien méduses
bleutées
et translucides
avec des yeux rouges

Dans le rêve
de la nuit dernière
est apparu sans raison
le vieille orgue
de la grand mère
objet d'un temps passé
et bien révolu -
mais pas oublié.

Sur le pied de sa belle
une cicatrice s'étend
de la cheville
au milieu du mollet -
c'est très très beau

et les feux d'artifices en plein jour
explosent au dessus
de leur tête
comme leurs rêves
dont les débris
s'en vont couler
dans le fleuve
de la vie.

L'Odyssée

Bord à bord Ah !
au firmament de Cyracuse
j'ai vu des oiseaux parleurs
l'un d'eux m'a dit
qu'il ne fallait pas trop que je m'en fasse
concernant la vie
les mystères de l'existence
et tout le reste
- tout finit un jour -
par s'en aller à jamais.
A Casablanca
j'ai bu du thé à la menthe
et peint avec mes yeux
les ombres d'un vieux film
où des amants maudits
s'embrassent sur un pont
d'un baiser brûlant
qui contient tout l'amour du monde
"Adieu" lui dit il
" A Dieu ? Mais il n'existe pas !
Moi j'existe et je te veux avec moi
pour le restant de mes jours"
lui répondit elle.
Sur la mer du nord
j'ai dessiné un vieux rafiot
prit dans la tempête
et ressucité Mary Shelley
pour lui parler de la mort
"j'ai déjà donné" m'a t-elle dit
"mais si tu veux j'ai écrit là dessus"
Son histoire m'a fait l'effet
d'un vieux piano ivre
et d'un violon désacordé -
sombre
mais étrangement beau.
J'ai ressucité la Transylvanie
et dormi dans le cercueil de Dracula
au-delà des montagnes
il n'y avait rien que des mort
marchant encore
sur des lingots d'or.
Et je suis rentré
dans mon petit pays
avec toi mon amourdans notre jardin fleuri
ce carré de couleur
au couleur de la vie
et je me suis assis
au petit bureau
et j'ai raconté."


Chili con carne

Les plaques électriques chauffent
Chauffent
Et les oignons cuisent
Cuisent
Dans la poêle.
Reste la viande,
Le cumin
La tomate
Les haricots et le maïs.

Tu es encore nue sur le lit.

Après ça,
J’aurais sur mes doigts
l’odeur de ta chatte
Mélangé à tous les ingrédients
Du chili con carne.

Au bout du compte

Il s'agit au bout du compte
de rendre les feuilles vivantes
quand elles sont mortes -
de leur rendre une dignité
perdue sur les trottoirs
de Paris

Il s'agit au bout du compte
de vêtir la nuit
comme on habille une vieille maîtresse -
de sa plus belle parure
bleue et longue
et de l'amener dans les bars
boire
un vieux bourbon

Il s'agit au bout du compte
de parler à la lune
comme on parle à une vieille amie
un miroir complaisant
de voir un champ d'herbe
comme une solution au mystère du monde
de voir une rose
comme la personnification même
de notre amour

Il s'agit au bout du compte
de regarder les étoiles
comme des diamants maudits
tâchés du sang
de la mélancolie -
et de les regarder avec tendresse
quand vous pissez seul dans la nature endormie
tandis que la fête
bat son plein
plus loin
et que les gens n'ont pas remarqué votre absence

Il s'agit au bout du compte
de danser un peu plus que les autres
pour chasser les fantômes
qui se sont glissés dans vos placards
depuis le jour
où vous avez lu la définition
du mot tristesse
depuis le jour
où vous avez été amoureux
d'un être dont vous ne remplissiez pas
le champ de vision.

Il s'agit au bout du compte
de voir avec d'autres yeux
un monde derrière le monde
d'avoir une vie en plus
d'être fou par intermittence
d'avoir ces fulgurances de mot
qui arrivent en ras de marée
quand le monde déborde
de cette lumière éblouissante
que nous sommes les seuls à voir

Il s'agit au bout du compte
d'être appelé poète
parce que c'est le seul mot
qui existe pour nommer
ces pionniers
d'une vérité nébuleuse
profonde
et d'une beauté
sans cesse renouvelée
et qu'au bout du compte
on ignore tout -
jusqu'à l'origine
C'est pour cela
qu'il s'agit de creuser mot par mot
vers pas vers
poème
par
poème
ce chemin parcouru de bonheur éphémères
et sans autre fond
qu'une mort certaine.

Encore un poème à rallonge

Quand la nuit devient bleu
d'une mélodie étoilée
pleine de désillusion
et d'amertume -
je cherche à boire
pour noyer le trop plein
qui me tenaille le cœur
et m'ulcère l'estomac
je marche dans les rues
sans but
juste pour laisser se dissiper
les tensions
les questions
à la recherche du bistrot
qui sauvera mon âme
et en même temps
la condamnera au supplice
de la gueule de bois
puisque tout reviendra
les tensions
les questions
sauf tes bras
dans lesquelles avant
je me noyais.

Pas même un jazz
pour balader ma misère
en chanson -
la nuit traîne comme un vieux moustique
et je regarde mon carré de lune
tel un Polaroïd de mélancolie
les yeux rougies,
larmoyant -

Mais voilà,
je n'ai même pas le courage
de t'oublier,
ne serait ce qu'un instant
dans un verre de bourbon
ou une bouteille de rouge
non
la nuit noir me sied à merveille
avec son lot de larme
de détresse sentimentale
et de colère à hurler
car après tout
c'est ce qui me fait écrire
et lutter contre la médiocrité
du monde
de son divertissement insoutenable
souvent dénuée de toute poésie
de toute vérité.
Parce que je suis distrait,
trop gentil,
parfois paresseux
maladroit
trop honnête
brouillon
ai pas confiance en moi
mais je sais écrire
je veux dire
je sais former des mots
les mettre bout à bout
faire des phrases
comme bon me semble
c'est simple
mais
c'est ce qui m'est parfois
le plus précieux.

Rivière d'une ballade

Nous avons le parc
Envahie par le dimanche
Traversé par la douceur d’octobre
Nous voyons au loin
Des fumées et les tours
Eiffel et Montparnasse
S’envoler vers le ciel
Peuplé de nuages dont
Tu dis « on dirait des barbes à papa » -
Ils sont ronds et roses.

Tout prêt au bord
Paris s’agite, nous l’avons vu,
L’impression d’être à un bout
Au centre –
Au long de la marche
Des tableaux prennent vie
Là des gens font du foot
Ici des jeunes femmes font de l’exercice
Et des jeunes garçons font la statue au bord
Des immeubles, encagoulés.

Le soleil se couche
Sous le pont grouille des yeux
De monstres fumant.

Dans le parc entre les arbres
Se glisse un saxophone, puis
Deux tam-tam,
Spectre d’une nuit qui s’annonce
Par l’arrivée du crépuscule.
Au loin, grand-père se meurt,
Il a décidé d’ouvrir la porte
Le soleil se couche
Nous passons sous les peupliers
Et je ne pleure pas.
La lumière du soir
Le fait pour moi.

La peur ma belle

Extérieur nuit -
nous promenions nos
gueules avinées
titubants sur les pavée
des rues de Tour
à la recherche d'un kebab
(c'est ce que j'avais prétexté
pour être seul avec toi)
nous étions tous les deux
inconnus de l'un et l'autre
il y a de ça trois jours.
-
A la lueur du temps
et de la poésie
loin de chez nous
et de nos repères
nous avons parlé -
je ne te comprenais pas bien
tu étais trop intelligente pour moi
qui réfléchissait avec mes tripes
et mon coeur
mais dans tes yeux
jaillissait la lumière
d'une douceur assassine.

Marchant sur les pavés
dans la nuit presque noir
devant des passants
que nous ne connaissions pas
bras dessus bras dessous
je t'ai rapproché de moi
et l'alcool a fait le reste :
nous nous sommes embrassés
dans un élan commun.

Tu m'as amené dans une ruelle
sombre emplie de gouttière
et au loin la lumière
de quelques fenêtres orphelines
nous regardait d'un air désapprobateur.
Désorientés
nous nous sommes enlacés plein de maladresse
comme démantibulé par un désir indécis
tu as pris la silhouette de mon sexe
dans ta main
j'ai caressé entre tes jambes
ton jean était serré comme une prison
et j'ai embrassé ce que tes vêtements
offrait de ta peau
« Vient, vient on va dans un hôtel
je veux que tu me baises »
as tu lancé essoufflée
« Non, non, tu es trop jeune
je ne peux pas te faire ça »
ais je rétorqué apeuré.

Toi, 17 ans, moi 23
tu avais eu sur ton corps
des hommes beaucoup plus vieux
j'avais eu sur le dos
des doutes bien trop anxieux
la peur ma belle
m'a fait reprendre la raison.

Qu'aurait été la couleur de tes poiles
l'odeur de ton sexe
la forme de tes seins
la douceur de ton ventre
la force de tes cuisses
qu'aurait été
je me pose encore la question
parfois comme un con.

Nous sommes revenu de notre fuite
sans kebabs
mais nourri de passion
rejoindre les autres sur les quais
nous a consolé dans d'autres bras
ceux de nos amis
frères et sœurs
de poésie
d'insouciance

Au bord du fleuve
tu as bien tenté de reprendre ma main
mais je l'ai fuis.

Je me souviens de cette nuit
lointaine, suffocante -
et tu es aussi loin
que ce souvenir nébuleux.
ce matin le chat miaule dans la cour,
il chante les échos
de ma solitude
et de ma mélancolie.

Sous les cîmes du silence

Je n'ai pas vu sous les roseaux
planer
l'ombre du doute
j'ai voulu partir
dans l'étreinte d'un soleil noir
j'ai gratté de mes ongles
presque éteints
l'écorce de notre amour
j'ai gratté
pour la sève
mais tout était sec
mais tout était dur
plus rien ne collait
comme jadis mon sperme
sur ton ventre
j'ai gratté seul sous les sapins
qui bruissaient sans rien dire
de leur grands yeux d'épine
peuplé par l'absence
même le temps ne fait plus son œuvre
ici bas -
comme un oiseau et son bec
j'ai finis par taper
dans le tronc
pour retrouver un battement
de ton cœur
mais tout était creux
tout avait disparu
il n'y avait plus que le noir
dont les teintes raisonnent
jusqu'à l'infinie.
Alors j'ai fini par prier
un dieu invisible
une force
ne serait que les rayons de lumières
qui m'aveuglaient
j'ai prié tout haut
puis aux mots pieux
se sont succéder les mots durs
et je n'ai plus prié -
étendu sous les cimes de la solitude
j'ai laissé mes sanglots
aux charognards
et profité du dernier et ultime silence -
celui qui dure pour toujours.

Poème qui ne va nulle part ailleurs qu'à une fin hasardeuse et incertaine, anecdotique et un peu boiteuse, un peu comme la vie va parfois, c'est-à-dire où ne sais où car personne n'en est revenu pour nous le dire.

Il pleut
eu
    eu
        eu
             eu
dehors, dans la rue,
à Paris
on est mardi
y a des étoiles sur le trottoir
à moins que ça ne soit
les reflets de la pluie et des réverbères
tout briiiiiiiiiiiille à nouveau
car tout était truste,
tout était traste
mais maintenant
Tout
s'en fout à nouveau.

Je sors du travail
et j'ai de l'aéro-
phagie
comme tous ces soirs
où je vais
chez ma psy -
quelle plaie.
Tout se remue
dans mon esprit,
surtout les mauvaises choses
les petites choses du quotidien
que j’essaie de régler
mais qui remplisse mon estomac
d'air fétide
en ma sautant à la gueule
sans prévenir
je les traîne comme des casseroles
qui bring bring bringuebalent
derrière mes pieds faignants.

Dans le métro
ce sont deux types qui rentrent
deux élégants jeunes hommes
et ils se trouvent qu'ils parlent portugais
et voilà qu'ils se mettent à chanter
sans élever la voix,
Girl from Ipanema
d'une voix douce et voluptueuse
comme du lait qui coulerait
dans une tasse de porcelaine -
je murmure avec eux
je n'avais rien entendu d'aussi pur
d'aussi beau
et d'aussi vrai depuis longtemps -
dommage qu'ils ne fassent pas la manche.

Puis je rentre,
soupe aux champignons
croûtons de pain
et madeleine
font mon dîner de solitude.
Je regarde une photo de toi,
tu es si simplement belle
je me souviens pourquoi tu m'as séduite
dans ta capuche de bleu
et tes collants de laine rouge
ta manière de rentrer tes genoux
et de mettre ta bouche en cul de poule.
Qu'est ce que j'irais foutre avec une femme
plus grande
avec des collants noirs
et des talons hauts,
si belle soit elle
aucune d'entre elle
ne serait foutu
de me mettre un doigt dans le cul
comme je les aime
alors que toi tu n'y a jamais rechigné
et l'as toujours fait avec amour
et tendresse.

Et je fais cuir de grosses saucisses dans la poêle
qui font jaillir de la graisse dans tous les sens
et le jazz sonne
et le jazz joue
doucement dans mon radeau
ce soir
je n'irais pas voir les femmes ligotées
je crois que j'ai fais le tour
des chattes virtuelles -
j'ai envie de revenir aux bases
de revenir à ton cul.

Noname

J'ai perdu de vue
le ciel horizontal
et arrêté
de rebondir sur ses nuages
je tourne la tête
sans que rien
ne trouve grâce à mes yeux
-
le soir est doux
silencieux
presque théâtral
et
les larmes du monde
me brûlent les paupières
-
Je n'ai parfois plus de poésie
dans le bide
juste des tourments
qui stagnent
et ma lâcheté
qui me fait me demander
« pourquoi les hommes ? »
-
Poètes du monde
vous parlerez tous
mieux que moi ce soir
avec joie ou tristesse
vos mots seront plus vivants
que les miens
car à force de ne pas brûler
d'un seul choix
je meurs à petits feux.

Volez où vous voudrez

On les entends
au loin
insectes sans aile
qui s'envolent furtivement
dans les airs

En meute ou solitaire
ils arpentent le bitume
et font raisonner leur cri
celui de la gomme sur l'asphalte
bruyant
comme un cri de révolte
contre la fin annoncée
leurs ondes font onduler la route
que nos aînés ont construite trop droite
et forcés à suivre

La terre est leur nid
là où le bitume fait des courbes
il tissent leurs arabesques
et font vriller
les aiguilles du compteur
ils tournent encore
et encore
et d'un saut
il récolte le nectar
de l'adrénaline
et des cris de joie

Qu'importe les traces
des chutes
qu'importe
l'essentiel est de voler
le plus longtemps possible
l'essentiel
est de continuer
à ESSAYER
de voler
encore et encore -
faire durer le moment
comme une nuit de fièvre et d'oubli
bercé par le jazz
à New York
ou où tu voudra
Eux savent
il n'y a pas de limite au bonheur
et
qu'importe l’atterrissage
...
il sera dur
dans tous les cas.